Jeudi après-midi, le préfet Jean-Paul Celet a visité les Fonderies de Saint-Dizier, rue Waldeck-Rousseau, aux côtés de la sous-préfète Coralie Waluga. La représentante bragarde de l'État connaissait déjà les lieux mais n'a pas boudé son plaisir de revoir les différentes étapes "très impressionnantes" de fabrication de ce que crée majoritairement l'entreprise (pour 98% de son savoir-faire), à savoir des grilles de caniveaux, à hauteur de 1000 km par an ! "Les grilles sont vendues en sous-traitance à nos clients qui eux fabriquent des caniveaux", précise Pierre Chatel, dirigeant depuis 1982 de l'usine familiale et qui a explicité, avec ses collaborateurs, tout le process de fabrication de ces pièces, exportées pour 70% d'entre-elles. Les Fonderies de Saint-Dizier emploient 55 personnes dont une grande partie est directement concernée par le compte personnel de prévention de la pénibilité en vigueur depuis le 1er janvier.
C'était un des objets de la visite préfectorale. Si Pierre Chatel ne remet pas en cause l'idée, il y voit néanmoins un nouveau coup (et coût) porté à l'industrie française, qui ne joue pas avec les mêmes règles que ses voisins européens. Voisins directement liés aux Fonderies puisque, sur la totalité de son marché à l'export, l'Allemagne représente la moitié, l'Italie un tiers, le reste étant partagé entre l'Espagne et les Pays-Bas.
Article publié par N.F. dans le JHM le 16 mars 2015