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La Fonte d’art en lumière jusqu’à ce soir

Depuis hier, les grands spécialistes de la fonte d’art de la planète 
sont réunis à Saint-Dizier à l’occasion d’un colloque international organisé par l’Association de sauvegarde du patrimoine métallurgique haut-marnais.

Le patrimoine métallurgique haut-marnais est au centre de toutes les discussions depuis hier, au théâtre de Saint-Dizier. Car le cinquième colloque international sur la fonte d'art se tient cette année dans la cité bragarde, organisé par l'Association de sauvergarde du patrimoine métallurgique haut-marnais avec des partenaires aussi prestigieux que le musée d'Orsay ou le Laboratoire de recherche des Monuments historiques.

Une première puisque les quatre premiers avaient tous eu lieu en Amérique latine, continent où la production nord-haut-marnaise, notamment celles du Val-d'Osne et de Sommevoire, a eu son heure de gloire au cours du XIXe siècle. Amérique latine, mais pas que, des centaines de villes dans plus de 70 pays à travers le monde, disposent de statuaires ou de pièces de fontes issues de cette production. Et c'est justement le thème de ce colloque qui se tient jusqu'à ce soir : comment et pourquoi ce patrimoine a-t-il été diffusé à travers le monde?

Des spécialistes, notamment latino-américains sont venus répondre à ces questions. Ils témoignent de cette "fringale du fer" qui s'empara de ces pays en plein renouveau qui s'ouvraient à la culture occidentale sous toutes ses formes et notamment au niveau ornemental et architectural. Peu chère, car fabriquée en série et dans des matières simples, ces pièces étaient autrefois très courues, et n'en restaient pas moins des oeuvres d'art mises en avant à l'occasion des expositions universelles. Mais les tendances et la mode étant éphémères, elles subirent un discrédit total au début du vingtième siècle. Dans les pays occidentaux, elles finirent démontées ou fondues. Mais pas en Inde, au Brésil, en Argentine, ou en Uruguay qui les ont précieusement conservées. Et voici comment le patrimoine haut-marnais est aujourd'hui si présent, intact, dans ces pays du monde. D'où l'intérêt du grand recensement mondial lancé par l'ASPM (www.e-monumen.net). Recensement toujours en cours.

Les discussions se poursuivent cet après-midi au théâtre de Saint-Dizier à partir de 14h. Elles sont ouvertes au public gratuitement. Denis Wonoroff, professeur d'histoire moderne à la Sorbonne, conclura les travaux du colloque à 18h.

Publié dans le Journal de la Haute-Marne par Fr. T. le 26/9/2014