Cette année, la Chambre de commerce et d'industrie et Nogentech ont décidé d'organiser le salon des savoir-faire industriels haut-marnais à Chaumont. La 5e édition de cette manifestation aura donc lieu au gymnase Lemouton les vendredi 17 juin (pour les entreprises) et samedi 18 juin (pour le grand public).
Le principal objectif, c'est de faire des affaires. Pour les grandes entreprises, il s'agit de trouver des sous-traitants. Et, pour les sous-traitants, de trouver des donneurs d'ordre. Et il y a de quoi faire dans le département : "Marle et les Forges de Courcelles achètent pour 60 millions d'euros par an tous les deux", précise Christophe Juppin, chargé de développement innovation à la CCI et coordinateur de l'événement. Voilà qui donne un ordre de grandeur...
Une cinquantaine d'exposants sont déjà inscrits. Et la liste est loin d'être définitive. "Les entreprises ont envie de venir, de se faire connaître et de faire connaître leur technologie", se félicite Christophe Juppin.
"On a pas mal d'entreprises, dans le médical et l'aéronautique, qui ont des croissances très fortes et des difficultés à trouver du personnel", ajoute-t-il.
Le coordinateur du salon rappelle au passage qu'une prothèse de hanche sur trois est vendue dans le monde est fabriquée en Haute-Marne, une prothèse d'épaule sur tris également, et une prothèse de genou sur dix...
Certaines entreprises affichent des taux de croissance de plus de 15%, pouvant aller jusqu'à 28%! Christophe Juppin parle d'"un petit territoire avec des pépites exceptionnelles". Mais "on n'est pas assez connus et reconnus", ajoute-t-il. Et pour travailler ensemble, il faut aussi que les entreprises apprennent à se connaître. Elles peuvent le faire grâce à ce salon.
David Biguet, président de Nogentech, le dit à sa manière : "les Haut-Marnais sont très bons technologiquement mais assez mauvais en communication et en commerce".
Le second objectif du salon, c'est donc bien de faire savoir aux jeunes Haut-Marnais et à leurs parents qu'il y a des entreprises performantes et de l'activité sur le territoire. Et que l'on n'est pas forcément obligés d'aller à Nancy, à Reims ou à Paris pour trouver du travail.
Des formations, en apprentissage, allant du CAP à bac +5 sont proposées dans la "métallurgie", au sens large du terme. Et tous les ans, des offres restent vacantes, rappellent les organisateurs du salon.
L'antenne nogentaise de l'UTT (Université technologique de Troyes) a déjà formé 45 ingénieurs, dont 7 sont embauchés dans la région (et 6 d'entre eux n'étaient pas originaires de cette région).
Les candidatures sont aujourd'hui de plus en plus nombreuses. Et il faut savoir que l'an dernier 100% de la licence professionnelle et 50% de la promotion d'ingénieurs ont été recrutés au moment du salon.
Retrouvez l'article de Christophe Poirson dans son intégralité dans l'affranchi de Chaumont du 6 mai 2016